L'automobile pendant le IIIème Reich
- maevagotadoro
- 30 janv. 2016
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L’arrivée d’Hitler au pouvoir marque le début du IIIème Reich (30 Janvier 1933 – 8 mai 1945). Celui-ci est fondé sur des idéaux fascistes, racistes et nationalistes dans le prolongement de l’idéologie du parti nazi basé sur le livre d’Hitler : Mein Kampf. Le 1er septembre 1939, la Seconde Guerre mondiale éclate avec l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie. Cette guerre se soldera par toutes les horreurs de la Shoah, de la chute du IIIème Reich et de la mort de 50 millions de personnes.
Sous le régime totalitaire du IIIème Reich, les constructeurs automobiles allemands participent activement à l’armement et l’enrichissement du pays et bien sûr à celui de leurs firmes.
L’entreprise BMW, déjà richissime avant la guerre, profite du nazisme puis du conflit mondial pour s’enrichir davantage. Les propriétaires de BMW, membre du parti nazi (NSDAP) dès 1933 équipent les sous-marins et bombardiers de l’armée allemande. Le personnel est fourni par les camps de concentration. L’entreprise utilise aussi ses relations haut-placées pour se débarrasser de leurs concurrents juifs. Contrairement à Flick ou Krupp, BMW ne sera pas inquiété par la justice alliée. Il y avait pourtant des documents accablants qui ne sont jamais parvenus aux juges de Nuremberg lors de ce procès en 1945 - 1946.
Par ailleurs, Ferdinand Porsche, ingénieur allemand et fondateur de la célèbre marque automobile Porsche, il est également à l’origine également de la fameuse Coccinelle de Volkswagen suite à l’appel d’offres lancé par Hitler.

Il devient membre de son plein gré du parti nazi en 1937 et il s’enrôle même dans la SS en 1942. Grâce à ses bons rapports avec Hitler il pourra faire avancer ses projets plus facilement. Ferdinand Porsche joue un rôle important dans l’économie de guerre nazie, il est nommé responsable de la production de chars, sans pour autant oublier les intérêts privés de son bureau d’études grassement rémunéré. Tout comme BMW, Porsche emploie comme main-d’œuvre des travailleurs-déportés pour fabriquer des chars et des véhicules militaires tout terrain. L’industrie de la guerre lui a rapporté beaucoup d’argent, les profits du petit bureau d’étude de Stuttgart passent de 3 000 Reichsmarks en 1934 à plus de 2 millions en 1944. Après la guerre, la famille Porsche sera arrêtée et détenue en zone pour ses responsabilités dans l’emploi de travailleurs forcés.
Par intérêt économique, Mercedes-Benz participe également activement à l’effort de guerre allemand. A partir des années 1930, la production et les bénéfices de Mercedes-Benz explosent. Non seulement grâce aux voitures particulières essentiellement utilisées par les hauts dignitaires du Reich (la célèbre 770), mais des pièces et modèles d’avions de chasse, de chars ou de sous-marins sortent des usines du groupe.

Tout comme ses homologues BMW et Porsche l’utilisation de travailleurs forcés, de prisonniers de guerre et de déportés, rendent la production possible.
Le plus étonnant c’est que d’autres constructeurs automobiles étrangers, sympathisants de l’idéologie nazie, soutiennent le IIIème Reich. Par exemple, le français Louis Renault, collaborateur et heureux de l’occupation nazie, fait le maximum de 1940 à 1944 pour fournir aux armées d’Hitler du matériel militaire (camions, chars pour la Wehrmacht, tubes de pots d’échappement utilisables comme bombes incendiaires...). Cela rapporte de gros bénéfices à la firme française. Et même les américains General Motors et Ford, qui détenaient déjà plus de 70 % du marché automobile allemand à l’arrivée d’Hitler au pouvoir, se révèlent les principaux fournisseurs de la Wehrmacht en véhicules de transport de troupes. Henry Ford le fondateur est un antisémite notoire, qui malgré la situation de son pays conserve des relations très confortables avec l’Allemagne nazie tout au long de la guerre et réalise d’énormes profits tirés du travail forcé des prisonniers de guerre et des déportés employés dans son usine de Cologne en Allemagne.

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